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GUITARE BURNS HANK MARVIN SIGNATURE (ARTICLE)

GUITARE BURNS HANK MARVIN SIGNATURE (ARTICLE)

BURNS
(Code: BUR-HM_em)
200.000,00 €
12000g
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Port
4.90€ à partir de 10 euros
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Description
GUITARE MODELE HANK MARVIN




Dans la chaleur moirée du salon aménagé pour l'occasion en salle de répétition, cinq jeunes ont fini de jouer et discutent. Ils n'ont que dix-huit ans mais déjà plein de projets en tête. Leur formation qui a débuté la même année, qui s'est appelée DRIFTERS puis CLIFF RICHARD AND THE SHADOWS est inédite et résolument moderne. A l'époque, une section basse/batterie/guitare rythmique aux services d'une guitare solo et d'un chant, ça ne se fait pas.
L'enthousiasme de la répétition se teinte de regrets. Ah s'ils avaient de meilleurs instruments, ils joueraient mieux !
Pas facile en cette fin d'année 1958 d'être un jeune groupe en Europe. Il n'y a pas beaucoup de matériel et les instruments se trouvent souvent dans l'arrière boutique d'un disquaire qui pend au mur quelques guitares aux marques improbables.
On a tellement de mal à trouver des cordes qu'on les fait bouillir avec un peu de vinaigre pour leur redonner de leur éclat. Même le patron de la nouvelle marque à la mode Léo Fender a dû racheter une marque du nom de SQUIER pour fabriquer ses propres cordes car quand il a inventé la Precision Bass huit ans plus tôt, les cordes de basses n'existaient même pas !

Alors, il faut se résigner. Le guitariste soliste Hank Marvin se contente d'une guitare japonaise de  marque ANTORIA, quasiment injouable passé la cinquième frette...
Le guitariste rythmique, Bruce Welch quant à lui joue sur une guitare semi-acoustique de la marque VEGA sur laquelle a été placé un petit micro.
Et puis, on joue sur ce qu'on peut. Quand un ami ou une connaissance possède une guitare, on la lui emprunte. Alors on rêve...


Le chanteur, Cliff Richard en a assez du son pourri des guitares. Ca ne met pas en valeur sa voix ! Tout ce qu'on trouve en Europe, c'est vraiment dépassé.
Ah quelle gageure que d'être anglais ! Si au moins on était de jeunes Américains !

Car c'est aux Etats-Unis que tout se passe !
Les stars comme Gene Vincent, Buddy Holly les font rêver. Ils ont un style, un son et des instruments qu'on n'a jamais vus en Europe.
Et il y en a un en particulier, Ricky Nelson qui sort du lot grâce à son guitariste exceptionnel, James Burton. Il leur faut SA guitare, il leur faut CE SON.



It's Late de Rick Nelson. Solo de James Burton

Cliff Richard écrit donc à Fender, jeune entreprise basée à Santa Ana en Californie pour leur demander la brochure de leur catalogue.
Quand ils la reçoivent, les jeunes membres du groupe la dévorent et admirent la nouvelle guitare au nom futuriste la STRATOCASTER. Bien sûr ils n'en ont jamais vu en vrai puisqu'il n'y en a encore quasiment aucune en Europe.
En haut d'une des pages de la brochure, on voit la guitare qui va tant révolutionner le monde. Tronquée (on ne voit pas la tête) elle est rouge, la touche est en érable et les parties métalliques sont plaquées or.
C'est la plus cher du catalogue. C'est donc celle avec laquelle doit jouer James Burton !
Sur ce point ils se trompent puisque James Burton joue sur une Telecaster. Mais qui se plaindra de l'erreur ?
C'est décidé, il la leur faut...




Cliff Richard commande donc directement la petite merveille aux Etats-Unis. Et on attend...

Lorsqu'ils la reçoivent, en mars 1959, les Shadows ne sont pas déçus ! Elle est magnifique et tranche vraiment avec leur "vieux matériel". Bruce se souvient : " Rappelez-vous qu'à l'époque on jouait sur des acoustiques et sur tout ce qu'on pouvait emprunter. Hank avait son ANTORIA et passé la cinquième frette, elle était tout simplement quasiment injouable. Je jouais sur une semi-acoustique FRAMUS ou avec ma VEGA noire que j'avais achetée pour une bouchée de pain quand j'étais encore à l'école".


Bruce et sa Vega noire à gauche

Elle est même mieux que sur la photo ! Car le manche est en érable moucheté, magnifique et dessinant des motifs que les Anglais comparent à des yeux d'oiseaux (birdeyes en anglais).
La couleur tire sur le rouge mais elle est en fait rose. Unique, c'est une couleur dite CUSTOM. Que l'on ne trouve pas partout et qui a spécialement été faite pour cette guitare. Probablement un des ouvriers de Fender s'est-il rendu chez le carrossier du coin qui lui aura proposé cette couleur sans se douter qu'il allait engager des discussions interminables sur la vraie couleur de la guitare des Shadows !



A quel point il est difficile de reconnaître un rouge sur une photo. On croirait plus à un Dakota red qu'à un Fiesta Red et encore moins à un rose !

La couleur de la guitare a longtemps fait polémique.
En effet la plupart des guitaristes accolent aux Shadows la couleur Fiesta Red. Et ils ont raison puisque le groupe a joué la plupart du temps avec des Fender couleur Fiesta Red.
Cependant, la première guitare des Shadows et avec laquelle ont été enregistrés leurs principaux succès n'était pas Fiesta Red mais Flamingo Pink (Flamant Rose).
Eh oui ! la Fender reçue par les Shadows était rose et non rouge. Elle n'était pas non plus rouge tirant vers l'orange comme on le trouvera après 1959.
Gibson, le principal concurrent de Fender, propose des modèles "Custom" avec une finition supérieure. L'équipe de chez Fender réplique en proposant elle aussi des modèles Custom.
On améliore le bois du manche qui est en érable moucheté.
On améliore les parties métalliques qui sont dorées au lieu d'être nickelées.
On propose une couleur différente de celles du catalogue.

Et à l'époque, la couleur d'une guitare, c'est celle qu'on retrouve sur les automobiles. C'est  donc le carrossier qui crée les couleurs ! Le fabricant de guitare prélève dans le catalogue les couleurs qui lui plaisent et qui n'ont pas encore été prises !
Pour les couleurs Custom, c'est à la bonne franquette ! Concrètement, un employé se rend chez le carrossier du coin, il choisit une couleur qui lui plaît et on la retrouve sur la guitare ! Même si par confort, on propose quelques couleurs Custom histoire d'officialiser cette option. On est quand même loin de la standardisation actuelle. Il y a actuellement des guitares de cette époque dont on est incapable de définir l'exacte couleur... Sinon "inspiration n°x de Jim, carrossier chez Chrysler" ou "surplus n°x de la voiture de M. Smith que j'ai repeinte cet après-midi et dont il me restait un bidon" !


Ultérieurement, les couleurs se standardiseront avec le développement de la production qui ne laisse plus place à la latitude lâche des années 50.
Quand JENNINS deviendra l'importateur officiel de Fender en Europe, on trouvera bien la couleur Fiesta Red qui deviendra par force La couleur de la guitare des Shadows qui tourneront et qui se montreront avec.

Mais la photo reproduite juste au dessus montrant les Shadows avec cette guitare de 1959 est trompeuse.
L'impression des magazines de l'époque faussait le rendu des couleurs.
Ajouté à cela que la couleur rouge est très difficile à rendre en photo, il est quasiment impossible de rendre parfaitement compte de la couleur de cette guitare...
Le pire est que Bruce Welch va repeindre la guitare en blanc ! Dans les années 80, il va tenter de lui faire retrouver son aspect d'origine mais sans succès. Il avoue lui-même qu'elle n'a pas pu retrouver un aspect identique. Non sans ajouter qu'elle sonne merveilleusement et que si elle intéresse quelqu'un, la mise à prix est de 150.000 livres sterling...
Il est aujourd'hui impossible de voir la couleur précise de la Fender Stratocaster des Shadows de 1959...

En tous les cas, Hank Marvin va jouer un rôle déterminant dans la diffusion de la Fender Stratocaster en Europe. Pour l'anecdote, mon papa, prit le train avec mon grand-père en 1964 pour se rendre à Londres et s'acheter sa série L que j'ai toujours. Il l'avait eu en 3 tons sunburst puisque c'était la couleur la plus courante (Fender n'arrivait pas à suivre les commandes des Fiesta Red). Et l'avait repeinte plus tard pour réaliser ce rêve d'avoir La Guitare De Hank Marvin !



Si vous regardez bien, vous verrez au niveau du sillet, un petit bout de papier qu'a mis Hank Marvin car sa guitare frisait ! Et à l'époque on ne connaissait pas encore les réglages.
Regardez aussi la photo du dessus pour comparer la couleur rouge/rose dont le rendu varie vraiment selon les photos...

La première fois que l'on va entendre cette guitare mythique est le morceau SATURDAY DANCE. J'aime à imaginer les conditions de l'enregistrement. Ces jeunes de 19 ans faisant bouillir leurs cordes pour enlever la saleté. Cordes qu'ils avaient d'ailleurs du mal à trouver. Et pour éviter la frise de sa guitare, Hank Marvin trouva comme solution de rehausser le sillet de tête en mettant un bout de papier entre la corde de ré et de sol ! Une autre époque.



Ironie du sort, c'est Cliff Richard qui n'aimant pas le son de guitare de Hank, le poussera à acheter cette Sratocaster. Et c'est cette même guitare qui incitera d'après BRUCE WELCH (actuel possesseur de la Strat) les Shadows à devenir un groupe instrumental !

Les plus célèbres morceaux des Shadows ont donc été enregistrés avec une Fender Stratocaster 1959 Flamingo Red, numéro de série 34346, manche érable moucheté et acastillage doré : APACHE, WONDERFUL LAND, FBI, KON-TIKI, MAN OF MYSTERY etc.

Hank utilisera cette guitare jusqu'en 1961, année où ils utiliseront les "Fiesta Red" et qui ajouteront à la confusion des couleurs Flamingo Pink/Fiesta Red.

Elle restera la propriété de Bruce Welch jusqu'à aujourd'hui.




PERIODE BURNS
Je ne sais pas exactement ce qui va pousser les Shadows à abandonner Fender au profit de Burns seulement deux années après (je suis preneur d'informations et n'hésitez pas à m'envoyer vos mails à ce sujet ou à passer au magasin pour en discuter).
En 1962, en effet les Shadows sont à l'acmé de leur popularité. Ils ont obtenu leurs principaux succès avec leurs Fender mais décident de changer de marque.
Plusieurs hypothèses :
- Ces jeunes de 21 ans en ont tout simplement assez d'avoir des difficultés à régler leurs instruments (la Fender de Marvin frise, la Stratocaster souffre d'un défaut majeur qui est la difficulté de régler la corde de Mi grave, le tremolo n'est pas très performant etc.) et ils pensent qu'une guitare de luthier va leur permettre d'obtenir un instrument de meilleure facture plus enclin à faire ressortir les subtilités de leurs jeux (ce en quoi ils vont avoir raison). C'est le point de vue de Bruce Welch (qui va devoir changer plusieurs fois le manche de sa Fiesta Red à l'époque tant elle ne tient pas l'accord). A l'époque, il n'y a pas encore de préparateur d'instruments qui suivent les groupes. Et comme on peut être un excellent pilote sans rien y connaître en mécanique, on peut être un excellent guitariste sans savoir régler sa guitare.
- Ils veulent favoriser la production anglaise et le désir de changement serait "patriotique".
- Ils désirent apparaître avec les mêmes instruments pour produire un effet de scène (les Shadows aiment bouger à l'identique  avec des mouvements de gauche à droite caractéristiques. Le fait d'avoir les mêmes instruments renforcerait cet aspect mimétique). Le fait d'apparaître avec des guitares Burns identiques (la basse sera quasiment la réplique fidèle de la guitare) d'une marque peu connue permet de les identifier immédiatement. Fender, en 1965 ne va pas hésiter à augmenter la taille des têtes de ses Stratocaster pour qu'on les voie mieux à la télévision...
- Hank Marvin voudrait interpeller Fender qui ne leur porterait pas suffisamment d'attention.
- Ce résultant, il y aurait une raison financière cachée. Un moyen d'être endorsé par une marque. Ce qui paraît peu probable pour des jeunes de 21 ans. Le marketing n'est pas encore développé. Et Fender n'approche pas encore les groupes pour les endorser. Je crois même que dans les années 60 il n'y a que les Beatles qui seront approchées par Fender et qui refuseront le partenariat (sauf à la fin du groupe dans les années 69/71. On y verra Lennon et surtout Harrisson avec des Telecaster).



- Et là tu les vois les mécaniques quand même ? Que c'est pénible de travailler avec le type qui a les plus grosses lunettes du show bizz !
Cette photo - absolument pas mise en scène - révèle pourquoi les mécaniques de la Marvin sont plus grosses que la moyenne !


Les Shadows se tournent vers le meilleur luthier anglais de l'époque JIM BURNS (1925-1998) pour concevoir leurs guitares ainsi qu'une basse.
En étroite collaboration avec Hank Marvin, une trentaine de prototypes seront réalisés avant d'avoir l'aval du maître. S'étalant sur la période 1962/1963, la production n'apparaîtra qu'en 1964. C'est pourquoi Burns propose aujourd'hui le modèle signature HANK MARVIN en lui accolant l'année 1964.
On entend la première Burns, un prototype appelé Double Six cordes dans le titre Don't talk to him, daté de la fin 1963. Les Shadows utiliseront les Burns de 1964 à 1969.



Seulement 315 exemplaires de la Hank Marvin furent produits. C'est par conséquent un modèle rare. Elle fut produite entre 1964 et 1965 puis pendant le rachat de Burns par Baldwin. Aujourd'hui, Burns produit des modèles signature que l'on trouve pour environ 1500 euros étui compris. Cerise sur le gâteau, elles bénéficient d'un certificat d'authenticité signé par Hank Marvin lui-même. Elles ne sont plus produites en Angleterre mais en Corée pour réduire les coûts de production. On imagine qu'il faudrait débourser au moins 4.000 euros pour avoir une production anglaise...

Ne tournons pas autour du pot. Les Burns créées par et pour les Shadows ne sont ni plus ni moins que des "super Strat". Même si les différences sont nombreuses, la filiation est indéniable.

Celui qui étudie une BURNS HANK MARVIN mesure toutes les améliorations apportées par Jim Burns à la Stratocaster. Mais cela a un coût. La Burns HK sera deux fois plus cher que le modèle américain lui-même hors de portée des bourses plates...

La tête est dite de forme "violon", caractéristique avec sa volute au sommet. C'est en fait un hommage de JIM Burns à son père qui était violoniste. Elle tranche avec la tête de la Strat puisqu'elle possède trois mécaniques de chaque côté. Les mécaniques sont plus grandes que la moyenne et le mécanisme démultiplié pour un meilleur accordage. N'oublions pas qu'un des principaux reproches de Hank et Bruce était la difficulté d'accorder leurs Fender. Plus tard, Hank Marvin optera pour des mécaniques à blocage de type Schaller, seules capables de résister aux nombreuses torsions du bloc vibrato.
Une frette zéro va améliorer le jeu de Marvin. L'intérêt de la frette zéro est de faire sonner de façon équivalente les cordes non frettées et les cordes frettées. Ainsi si vous jouez un Mi à la cinquième case de la corde de Si, elle sonnera (presque) comme la corde de Mi à vide. Elle permet aussi un réglage d'action plus bas et facilite le réglage du manche.
A noter que les manches seront fabriqués en hêtre -ce qui n'est pas courant- jusqu'à la fin 1964 puis en érable.
Puisque nous en sommes à évoquer les bois, signalons que le corps est d'abord taillé dans un bloc d'acajou du Honduras, ce qui va avoir un réel impact sur le poids de l'instrument, trop lourd d'après Marvin. Il sera ensuite fabriqué en aulne.
Le vibrato est l'effet le plus important dans le jeu de Hank Marvin. Sans bloc vibrato impeccable, point de Shadows. Le Tremolo inventé par Léo Fender est une réelle avancée mais il demande un vrai travail de réglage. Si vous mettez mal les ressorts de tension derrière, déjà la guitare sera fausse. Le barillet est aussi une pièce importante. Or pour des raisons budgétaires, les barillets d'aujourd'hui sont fabriqués dans les métaux les plus économiques.
Jim Burns met au point un tremolo fantastique, le REZO-TUBE. Comme son nom l'indique chaque corde est gainée dans un TUBE en métal, ce qui accentue considérablement la chaleur du timbre ainsi que son sustain. La longueur du bloc vibrato permet une sensibilité accrue et la plaque collant contre le corps, l'accordage tient mieux puisque le bloc vibrato reprend automatiquement sa position initiale.
Il est en plus redoutablement précis et répond aux moindres mouvements de la main. Une légère pression et l'effet vibrato s'entend déjà.
Jim Burns va ainsi inventer un vibrato supérieur à Fender, à Bigsby, à Vibrola mais sera bien moins connu.




Un autre point auquel tient particulièrement Hank Marvin est l'électronique.
Il va faire affecter le bouton de tonalité du bas uniquement au micro chevalet. La tonalité des deux autres micros étant réglée par l'autre bouton.
Un ingénieux Push-Pull permet de multiplier les combinaisons des micros. Système que l'on va retrouver sur les modèles Fender deluxe dans les années 2000, cette fois sous la forme de bouton pression.
Hank Marvin regrette que sur les micros Fender, les plots des micros ne soient pas bien alignés sur les cordes. En effet, pour des raisons économiques, le format des micros est standard et ne varie pas. Or l'espace entre les cordes est plus grand au niveau du chevalet qu'au niveau du micro manche. Voyez vous-même. La largeur au sillet est souvent de 43mm. Or la largeur au chevalet est d'environ 52mm. Les cordes d'une guitare ne sont donc pas exactement parallèles.
Il va ainsi demander à Jim Burns d'aligner les plots du micro manche sur les cordes afin que chaque corde passe bien au milieu des plots.
Plusieurs fabricants de micros vont reprendre l'idée et réaliser des micros simples bobinages avec un micro manche aux mesures différentes. Ce qui pose problème d'ailleurs quand on veut changer les capots (par exemple, impossible de changer les capots des micros Fender Noiseless ou Hot Noiseless sur le micro manche. Les mesures étant différentes, les capots vendus sur le marché ne conviennent pas...).
Les micros Burns REZ-O-MATIK fabriqués à partir d'aimants AlNiCo américains sonnent assez proches des micros Fender de l'époque. Actuellement, ce sont les micros Fender 57/62 qui leur ressemblent le plus même si les Noiseless devraient plus logiquement leur ressembler (je fais référence au procès Fender/Kinman sur les Noiseless).
A ce propos, Marvin optera par la suite pour les micros de l'Australien Kinman qui possèdent plus de dynamique et qui peuvent parfois déconcerter le néophyte puisque ces micros sont assez proches des cordes. Ce qui augmente le gain. Il faudra donc savoir les régler. Kent Armstrong fabrique aujourd'hui les micros que l'on trouve sur les Burns (je n'en suis cependant pas certain à 100%). Il bobine lui-même quelques micros à la main au format simple Stratocaster pour ceux qui désirent adapter des micros Burns sur leur Fender Stratocaster.
Je signale par ailleurs que, d'après les commentaires, ceux qui ont mis des micros Burns sur leur Strat ont été quelque peu déçus car cela ne changeait pas radicalement le son de leur guitare. Mais petits coquins, Hank Marvin est un amoureux du son Fender Strat. Sa carrière le démontre. Il est donc normal que les micros Burns sonnent comme des Fender...
Pour être complet sur les micros Burns, on les connaît mieux par Brian May, le guitariste du groupe anglais QUEEN qui les utilise depuis le début du groupe (il utilise une autre série de micros Burns, les Tri-Sonic que l'on reconnaît entre mille par leur capot argenté et par leurs plus gros plots.



Modèle Bruce Welch ELITE



Côté couleur, c'est le blanc qui va être choisi (télé en noir et blanc à l'époque). Quelques modèles sortiront en rouge et en vert (greenburst). Ils sont très recherchés par les collectionneurs.

On pourrait donc croire que le modèle signature Hank Marvin était parfait. C'est le cas. Car pour célébrer le cinquantième anniversaire des Shadows, Hank Marvin participa à l'élaboration du modèle Burns APACHE et ne changea quasiment rien. A part les parties métalliques plaquées or ainsi qu'un manche en érable flammé... Tiens, comme sa première Stratocaster de 1959. La boucle était bouclée...



La production des Burns a repris depuis quelques vingt ans. Aujourd'hui la plupart des guitares BURNS sont fabriquées en Corée mais quelques modèles CUSTOM SHOP le sont en Angleterre. La compagnie espère pouvoir un jour avoir son Custom Shop aux Etats-Unis...

Merci pour cette lecture qui, j'espère vous aura procuré autant de plaisir que j'ai eu à rédiger cet article.

David Farasse


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