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LES MICROS DE LA GUITARE ELECTRIQUE (ARTICLE)

(Code: 1-EMM-MICROS)
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Description
MICROS DE GUITARE ELECTRIQUE


as-tu remarqué les deux coquins qui font pipi dans la piscine en bas ?

Le principe du micro est de convertir l'énergie physique en énergie électrique.
Pour une guitare, il s'agit de convertir les vibrations de la corde (énergie physique) en courant alternatif (AC ; énergie électrique) qui alimente un amplificateur. Ce dernier va "amplifier" le signal pour de nouveau le convertir en vibrations.

D'où l'intérêt d'avoir pour le circuit électrique :
- De bons micros
- De bons câbles et une bonne électronique (potentiomètres et sélecteur notamment)
- De bonnes cordes
- Un bon amplificateur

Le tout forme une chaîne. Attention à bien veiller que tous les paramètres soient réunis pour optimiser votre son.
Par exemple, un mauvais câble va briser la chaîne. Et l'économie réalisée sur l'achat d'un mauvais câble va ruiner la grosse somme investie dans l'ampli ou dans de nouveaux micros.

En matière de micros, la guitare électrique se divise principalement en deux types :
- Les guitares dites de type FENDER STRATOCASTER équipées de trois micros simple bobinage.
- Les guitares dites de type GIBSON LES PAUL équipées de deux micros double bobinage appelés aussi micros Humbuckers (ou Humbucking).
Il existe d'autres combinaisons de micros et les marque n'hésitent pas à mélanger les types de micros pour varier sans cesse la palette sonore des instruments.

Un principe intangible :
- Le micro placé près du manche (en anglais neck) est appelé le micro grave ou micro manche. Il offre des sonorités chaudes, graves, moelleuses et veloutées (ce sont les principaux termes utilisés dans les essais pour les caractériser). Il n'est pas rare de voir des guitares de jazz avec uniquement un seul micro grave.
Ce micro grave est plutôt utilisé en rythmique surtout en son saturé.
- Le micro placé près du chevalet (en anglais bridge) est appelé le micro aigu. Il offre des sonorités tranchantes, aigües, plus dynamiques (ce micro est parfois un peu plus fort que le micro grave). Utile pour les soli.
Dans un groupe de rock à deux guitares, le guitariste rythmique va plutôt utiliser le micro manche quand le soliste utilisera le micro chevalet.

Les deux principaux types de micros.
Quand on parle de sons cristallins, de sons purs et clairs, on fait souvent référence  au son des micros dits "simple bobinage".
Il se reconnaît facilement. Il est plus mince que le double bobinage et possède une rangée de 6 plots.


Micro simple bobinage


On peut également trouver les micros "simple bobinage" en format double. Le plus célèbre est le P90 de Gibson. Vous trouverez ces micros dans notre section "micros format double bobinage".


Micro simple au format double

Quand on parle de sons gras, lourds, rock (en canal saturé), on fait souvent référence au son des micros dits "double bobinage".
Il se repèrent facilement grâce à leur deux rangées de plots.
On les trouve :
- Soit avec un capot chromé, nickelé ou doré (dans ce cas, une seule rangée de plots est apparente)
- Soit sans capots. Les deux micros sont réunis par une espèce de scotch noir sur le côtés. La couleur varie entre le noir (le plus courant), le crème et le blanc. Si on associe un noir et un crème, on parle de couleur "zebra".

On peut trouver également des micros double bobinage au format simple. Dans ce cas, ils sont "étagés". On ne les voit pas à l'oeil nu sur une guitare mais seulement en démontant le micro (on trouve ce genre de micro chez les Jackson américaines).
Mais la plupart du temps, ils se distinguent grâce à leur deux barres (rails en anglais), plus fines que les plots ronds traditionnels. Les DiMarzio sont les plus connus des "Rails".


Micro double bobinage au format simple


Différences fondamentales techniques entre simple et double bobinage
Dans un micro, on va enrouler un fil de cuivre. Le nombre de tour va déterminer le son. Plus le fil est long et donc le nombre de tour est important, plus le son va être "gros"et chaud. Et plus la résistance va être élevée.
Il est ainsi facile de comprendre qu'un micro double bobinage comporte plus de tours qu'un micro simple bobinage.
Le son d'un micro double bobinage va être plus puissant, plus chaud qu'un micro simple bobinage. On jouera donc du jazz sur un micro chaud comme le humbucker. Et si on veut un son moins gras, on choisira un micro simple bobinage. On entendra par exemple les micros Simple bobinage pour la funk. Les joueurs de metal joueront sur des micros double bobinage car ils veulent un son puissant et avec un gain élevé.
Le problème pour un micro double bobinage est que plus le nombre de tour est élevé, plus il perd en fréquences aiguës. Ce qui explique pourquoi les micros double bobinage à très haut gain se retrouvent dans des musiques sombres comme le dark metal. Peu de fréquences aiguës dans ce genre de musique.
De même pour un micro simple bobinage, si on veut augmenter le nombre de tours pour se rapprocher du double bobinage, le son perd des fréquences pour un résultat décevant.

On peut dire qu'au fil du temps, les micros simple bobinage ont gagné en nombre de tours.
Au début, les micros étaient faits à la main. Pas d'électronique dans les années 50 comme maintenant. Et allez compter toute la journée des centaines de milliers de tours ! Les bobineuses de micros chez Fender (surtout des femmes) le faisaient parfois à vue. Elles jugeaient satisfaisant le nombre de tours. Voilà pourquoi deux micros ne sonnaient jamais pareil.
Notre ami Léo Fender étant pingre et avouons-le, voulait fabriquer des guitares plus proches de la grande distribution que de la lutherie, les premiers micros comportent moins de tours.
Pour la petite histoire, Leo Fender voulant réduire par tous les moyens le coûts des guitares ne voulait pas que l'on mette de truss-rod. C'est John Randall qui dut le convaincre et qui eut bien raison ! Les premières Fender ne possédaient donc pas de trussrod. Fin de l'anecdote...
Donc les premiers micros simple bobinage (souvent appelés '54 ou d'un nom faisant référence aux débuts de la guitare) sonnaient "nasillards" avec peu de basses.
Par la suite, on va augmenter le nombre de tours, choisir de nouveaux éléments et améliorer considérablement ces micros.
Si vous choisissez des micros vintage des années 50, attention. Outre le manque de basses, les micros peuvent être sensibles à plusieurs facteurs, les néons par exemple ou les bruits extérieurs qui viennent parasiter le résultat. Du souffle et une altération.
Notre conseil est de ne pas choisir ce type de micros si vous jouez dans une petite pièce éclairée par des lumières artificielles, près de votre ampli, de votre portable et ordinateur. Car vous risquez d'entendre souffler, et ce n'est pas le vent !
Les micros dits années 60 (souvent référencés chez les fabricants par un nom qui évoque les séries L de Fender ou les Shadows) sont plus épais et sont souvent considérés comme les meilleurs.
Les micros dits 69 ou ayant trait à Jimi Hendrix ont un peu plus de tours et saturent plus rapidement.
Enfin les micros modernes, souvent accolés au terme "Noiseless" (citons les Kinman, Lace Sensor et Fender) perdent le problème de souffle et de bruits parasites. Nous vous les conseillons si vous voulez enregistrer dans une pièce avec PC, portable, ampli à côté, néons, femme extra-terrestre qui émet des ondes perturbatrices et tout autre animal radio-actif...

Pour les micros double bobinage, l'évolution s'est faite dans le gain de saturation toujours plus élevé tout en évitant le problème de souffle. Souvent associé à une pile (système actif), les micros double bobinage d'aujourd'hui délivrent des sons hyper saturés tout en étant redoutablement précis. EMG en est un exemple patent.



Fonctionnement du micro à simple bobinage

La forme la plus simple du micro se constitue d'un aimant entouré d'un fil de cuivre émaillé (des milliers de spires forme le bobinage ; l'épaisseur du fil ne dépasse pas celle d'un cheveu).

A compléter...